mercredi 30 juin 2010

Le vent avait chassé la pluie aux larges gouttes,
Le soleil s'étalait, radieux, dans les airs,
Et les bois, secouant la fraîcheur de leurs voûtes,
Semblaient, par les vallons, plus touffus et plus verts !

Je montai jusqu'au temple accroché sur l'abîme ;
Un bonze m'accueillit, un bonze aux yeux baissés.
Là, dans les profondeurs de la raison sublime,
J'ai rompu le lien de mes désirs passés.

Nos deux voix se taisaient, à tout rendre inhabiles ;
J'écoutais les oiseaux fuir dans l'immensité ;
Je regardais les fleurs, comme nous immobiles,
Et mon coeur comprenait la grande vérité !

vendredi 11 juin 2010

La lune

ça me rappelle une comptine...
Ancien quartier hippie des années 70, pétrifiée pour longtemps dans le souvenir de ce qu’elle a été, elle propose sans y croire dans des vitrines surchargées toutes les babioles en vogue voici trente ans; de longues chemises à fleurs et des narguilés, de l’encens, des colliers, repas végétariens et Chai latte. Elle offre, désabusée, son visage de mannequin triste aux cheveux de nylon, au sourire faux qu’elle tend aux touristes et aux inévitables quelques jeunes à dread locks et jeans troués qui traînent avec leur berger allemand devant la boutique la plus chère; pour demander l’aumône en chantant des chansons de Woodstock, époque qu’ils n’ont pas connue. Je ne lui en ai jamais voulu, à Haight Street, de s’être embourgeoisée, je ne l’ai pas connue rebelle. Et puis je n’ai pas rendez-vous avec elle mais avec le parc, tout en haut de la rue, d’où voir les pentes de la colline. L’air est dense, mouillé, je grelotte mais je suis habituée.

mercredi 2 juin 2010

Aux Feuillantines

Mes deux frères et moi, nous étions tout enfants.
Notre mère disait: jouez, mais je défends
Qu'on marche dans les fleurs et qu'on monte aux échelles.

Abel était l'aîné, j'étais le plus petit.
Nous mangions notre pain de si bon appétit,
Que les femmes riaient quand nous passions près d'elles.

Nous montions pour jouer au grenier du couvent.
Et là, tout en jouant, nous regardions souvent
Sur le haut d'une armoire un livre inaccessible.

Nous grimpâmes un jour jusqu'à ce livre noir ;
Je ne sais pas comment nous fimes pour l'avoir,
Mais je me souviens bien que c'était une Bible.

Ce vieux livre sentait une odeur d'encensoir.
Nous allâmes ravis dans un coin nous asseoir.
Des estampes partout ! quel bonheur ! quel délire!

Nous l'ouvrîmes alors tout grand sur nos genoux,
Et dès le premier mot il nous parut si doux
Qu'oubliant de jouer, nous nous mîmes à lire.

Nous lûmes tous les trois ainsi, tout le matin,
Joseph, Ruth et Booz, le bon Samaritain,
Et, toujours plus charmés, le soir nous le relûmes.

Tels des enfants, s'ils ont pris un oiseau des cieux,
S'appellent en riant et s'étonnent, joyeux,
De sentir dans leur main la douceur de ses plumes.

Près de 2,5 millions d'hectares ont déjà été certifiés FSC, label alliant un suivi de la forêt, un volet social de qualité et le respect de la biodiversité. Objectif : 10 millions en 2012.

Sapelli, wengé, azobé, ayou, bilinga… Autant de noms d'arbres aux consonances exotiques qui caractérisent la richesse de la forêt du bassin du Congo. Une marée verte qui couvre en tout 2 millions de kilomètres carrés, quatre fois la superficie de la France. L'un des trois grands massifs forestiers de la pla­nète, avec l'Amazonie et l'Indonésie, qui jouent un rôle clé dans le climat planétaire, en fixant du CO2 mais aussi en concentrant les précipitations.